La décolonisation en Afrique

La décolonisation en Afrique


La décolonisation en Afrique

LA GUERRE D’ALGERIE

La guerre éclate en 1954. La notion de guerre d’Algérie est assez récente, avant on utilisait des euphémismes. L’Algérie était un département Français. Reconnaître que c’est une guerre c’est reconnaître que l’Algérie est un autre Etat. Conquise dès 1830, cette colonie est divise en 3 départements avec à leur tête u « gouverneur général » nommé par Paris. Mitterrand : « L’Algérie c’est la France »

I. les données du problème 1. les inégalités sociales et économiques

Dans les années 1950, l’Algérie était une colonie de peuplement. Un million d’Européens vivent en Algérie, ce sont les « pieds noirs ». En parallèle, il y a 8,5 millions d’autochtones. Il y a donc une présence massive des européens. Bien sûr, pour rien au monde, les pieds noirs ne veulent abandonner l’Algérie. Chez les européens il y a une minorité de « nantis », e gros propriétaires dans une Algérie très agricole. La plupart constitue la classe moyenne vire la classe modeste. Mais les « petits blancs » ont un niveau de vie supérieur à celui des musulmans algériens. Ces derniers sont le plus souvent des travailleurs de la terre ou des ouvriers agricoles qui travaillent pour les Européens. Ou alors , ce sont des petits fermiers métayers, ce qui les place à la limite de la survie. Dans les villes, il y a la pression démographique, le chômage et la misère. Economie duale ( à deux vitesses et sous-industrialisée. L’économie moderne est tournée vers l’exportation, l’économie traditionnelle est tournée vers l’autosuffisance. Le problème des européens en Algérie est inextricable.

2. un système politique bloqué

Le système politique est bloqué, les responsables mettent en place un simulacre de réforme e 1947. Assemblée algérienne de 120 membres. Sur ces 120 membres, 60 sont élus par les Français et 60 par les musulmans. De plus, les élections sont truquées. Cette assemblée n’a pas de réel pouvoir face au gouverneur général nommé par Paris.

3. Les mouvements nationalistes

Il existe un mouvement nationaliste en Algérie. Ces derniers rappelle,nt le droit des peuples à disposer d’eux mêmes. Il veulent l’autonomie voire l’indépendance de leur pays. En 1943, Fehrat Abbas, un modéré, publie le « manifeste algérien », revendiquent l’indépendance mais des liens étroite avec la France. Ce n’est pas une séparation complète. En 1946, la guerre est terminée, un parti plus révolutionnaire est fondé : c’est le MTLD (Mouvement pour le Triomphe des Libertés Démocratiques) sous Messali Hadj. Ø Algérie indépendante, musulmane et socialiste Le 8 mai 1945 : massacre de Sétif. En 1954, scission au sein du MTLD, des jeunes cadres rejoignent le Front de Libération National. Il y aura une série d’attentats qui marquent le début de la guerre. Premier novembre : Toussaint Rouge. Cette guerre oppose les Français aux indépendantistes. Mais il y a aussi une guerre dans la guerre. Les dirigeants du FLN sont jeunes : Ahmed Ben Bella Boudiaf Ait Ahmed

II. La guerre (1954-1962)

« opérations de maintien de l’ordre » Ce n’est pas une guerre classique mais une guerre révolutionnaire ou de guérilla. Guerre de harcèlement, embuscades, attentats. Il y a le cycle attentats, terrorisme et répression. Petit çà petit, il y a montée en puissance de la guerre. En 1954-1955, la guerre touche out le pays, qui est alors divisé. En 1956, la guerre s’intensifie, l’armée française devient un des acteurs essentiels. Il y a un appel au contingent (400000 hommes en Algérie). Rapidement, décret de pouvoirs spéciaux en Algérie : le fonctionnement de la constitution est suspendu, énormes pouvoirs donnés aux responsables miliaires. Il y a un quadrillage du pays et des voies de communication. Déplacement de 2000000 de personnes, recours à la torture, création de camps. Voir Mass ou Aussaresses. 1957, bataille d’Alger, destruction des réseaux FLN. Les Français se divisent, surtout à cause de la torture. En 1958, crise politique crise du 13 mai) : les pieds noirs se soulèvent à Alger contre la IVe république qu’ils estiment trop faible. Cela aboutit au retour de De Gaulle le 1er juin. On passe de la IVe à la Ve république. Le 17 octobre 1961, a Paris, alors que De Gaulle est au pouvoir (Ve république) un couvre feu s’applique aux Algériens en France. Ces gens manifestent alors de façon pacifique. Mais 200 à 300 Algériens sont massacrés par les forces de la préfecture de Paris et les corps sont jetés à la Seine. Voir Maurice Papon. Cet homme actif sous Vichy est un spécialiste du maintien de l’ordre. Fait passé sous silence, occultation d’un crime d’état. De Gaulle est acclamé à Alger : « Je vous ai compris ». On pense que jamais il ne cédera. Formule très ambiguë. Sa position va évoluer avec le temps. A partir de 1959, il accepte l’idée de l’autodétermination. Ce la signifie à court terme l’indépendance. Il fait un raisonnement comptable, parle du coût de l’Algérie pour la France. Puis il rappelle le fait que la France se bat contre une colonie alors que le monde est opposé au colonialisme. L’ONU parle du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. La même année, un référendum montre que 75% des Français dont confiance en De Gaulle pour la question Algérienne. Il a donc une légitimité absolue pour trouver la solution. Mais les ultras de l’Algérie Française, les partisans les plus durs, ne veulent pas de cette indépendance. Ils essaient d’arrêter ce processus. Création de l’OAS, composée de civils et de militaires. Cette organisation armée secrète veut empêcher les négociations. Elle organise des attentats sanglants contre les gens favorables au processus d’indépendance. Politique de terreur. Attentat de De Gaulle en août 1962, le « petit Clamart ». Putsch des militaires en avril 1961 où certains généraux essaient de renverser De Gaulle. Mais l’armée ne suit pas.

III. L’issue

Une fois l’indépendance acquise, la France négocie. Accords d’Evian (18 mars 1962), reconnaissance de l’indépendance de l’Algérie, référendum. Il y aura 90% de « oui ». Les pieds noirs quittent l’Algérie (700000 pieds noirs et harkis). Mais beaucoup de harkis ont été massacrés après le départ de l’armée française. On compte 300000 morts algériens et 30000 militaires français et harkis. Il y aura aussi 4500 morts parmi les colons.